Vers la Hardt et au-delà

La forêt de la Hardt occupe une importante surface et relie grosso-modo Colmar au sud de l’Alsace. Elle est entrecoupée de routes et de pistes cyclables qui forment de longues lignes droites. J’avais déjà fait une partie et c’est vrai que c’est assez ennuyeux.

Par conséquent, j’ai tenté de commencer mon aventure plus au sud, au milieu de la forêt. J’ai trouvé un début de piste cyclable à Rumersheim-le-haut sur le parking de la salle de sport. J’y suis allé un peu au pif, sans préparer d’itinéraire…

Ensuite, direction le sud vers Bantzenheim à travers les champs de maïs. Je vois un panneau « forêt de la hardt » 1,4 km. Je m’y engage mais pour retrouver la piste cyclable qui traverse la forêt, c’est beaucoup plus long. Heureusement le vélo électrique est là car la route est un peu monotone et il y a du vent. Pas trop de passage de voiture cela dit, c’est dimanche.

Enfin je m’engage dans la forêt. Alors oui, c’est tout droit mais de nombreux arbres bordent la piste et ça fait une sorte de canopée. En période de canicule, c’est très agréable avec parfois des vagues de vent froid. Le bitume est de qualité très variable.

Ensuite, j’arrive à une bifurcation et je décide de continuer vers Mulhouse et le pont du Bouc. Sur le trajet, quelques points d’intérêt concernant la guerre mais je ne me suis pas arrêté.

Le pont du Bouc est une sorte de grand carrefour où se réunit plein de monde : pêcheurs, joggeurs, cyclistes, promeneurs, bateaux et même des gens qui font de l’aviron. Le coin est sympa et il y a plusieurs tables de pique-nique. Ce n’est pas tout à fait calme et les avions Easy Jet qui vont atterrir à l’aéroport de Bâle Mulhouse sont aussi de la partie… Assez rare pour être signalé : on y trouve un point d’eau potable !

Le Pont du Bouc

Je longe alors le Canal du Rhône au Rhin vers Kembs. La route est très sympa, pas rectiligne, mais pas très ombragée.

Trop mims

On arrive de nouveau à un carrefour et je rejoins le Canal de Huningue, bien plus petit que le précédent. Il n’y a plus de macadam mais ce n’est pas désagréable. L’ombre se fait rare et c’est de nouveau tout droit. Je cherche la petite Camargue alsacienne mais je me perds du côté de Bartenheim en suivant un itinéraire pédestre. Je reviens donc vers le canal. La piste cyclable continue sur l’autre rive mais il n’y a pas d’indication.

J’arrive enfin à un lieu propice à la pause : la maison éclusière.

Assez peu de monde malgré l’attrait de l’endroit. Pas mal de tables pour piquer-niquer, de grands arbres pour l’ombre et la bruyante cascade de l’écluse !

Pour le retour, je ne suis pas sûr d’arriver avant la fin de la batterie alors je décide d’aller au plus court. L’itinéraire est le même pour rejoindre Kembs mais ensuite, au lieu de passer dans la forêt, je prends les villages côté Rhin : Petit-Landau, Hombourg, Ottmarsheim, Bantzenheim. C’était pas terrible avec la chaleur. Toutes ces bourgades ont des airs de village fantôme. Entre chaque village, c’est le passage par les champs de maïs où là encore il fait très chaud. On veut des arbres et de la forêt ! Je ne recommande donc pas cet itinéraire.

Le seul passage à l’ombre. Au bout du tunnel, la lumière bien sûr.

La petite Camargue alsacienne

A deux pas de l’aéroport à Saint-Louis, on trouve ce petit coin de nature préservée. Malgré le balai des gros avions, l’endroit reste plutôt calme. Tout a été fait pour faciliter la visite. Il existe de nombreux sentiers et la plupart sont plats et donc praticables en poussette ou en fauteuil roulant. Tous les chemins sont balisés, peut-être même un peu trop, surtout que certains itinéraires sont des boucles. On a donc tendance à se perdre ! Heureusement, les lieux ne sont pas vastes et il y a de grands plans aux endroits stratégiques. Avec un peu de sens de l’orientation, on parvient à s’y retrouver. Ou sinon, le mieux est d’imprimer un plan (http://petitecamarguealsacienne.com/fr/la-reserve-naturelle/plan-des-sentiers.html). L’inconvénient, c’est qu’il y a forcément pas mal de monde durant les journées ensoleillées. Cyclistes, promeneurs du dimanche, enfants, chiens en laisse doivent alors cohabiter !

La « petite camargue » n’est pas juste un nom pour frimer car on découvre des paysages et de la végétation que l’on ne trouve pas ailleurs en Alsace. Le plus étonnant est sans doute le grand marais qui abrite des oiseaux et des photographes avec leurs énormes téléobjectifs. Je conseille la balade en fin d’après-midi avec la lumière rasante du coucher de soleil; c’est idyllique. Les mares, ruisseaux, étangs et nappes phréatiques sont nombreux lors de la visite. Côté faune, on trouve des grenouilles, des canards et surtout un troupeau de vaches « Highland ».

Au centre de la réserve naturelle se trouvent quelques bâtiments avec une boutique et des expositions.

Pour stationner, il y a le grand parking du stade qui est idéal :